Ce site est destiné à des chercheurs en sciences du langage / didactique du FLE et des enseignants de langue en ligne

  • Contexte du projet

De septembre à décembre 2013, 12 apprentis enseignants ont suivi le cours intitulé « Enseigner le FLE en ligne » du master 2 de didactique de FLE de Lyon 2. Ce cours leur permettait de construire des séances pédagogiques à l’intention de 18 apprenants dublinois de niveau B1-B2 de l’université de Dublin (DCU) et de les animer sur la plateforme en ligne VISU. Les apprenants quant à eux, étudiaient dans une Business School et suivaient une formation en FLE dans l’intention de faire un stage dans une entreprise francophone.

Pendant les séances, les apprentis enseignants avaient la mission de fournir une rétroaction (positive et corrective) à leur(s) apprenant(s) afin d’attirer leur attention alternativement sur le sens du message mais aussi sur sa forme. Entre chaque séance en ligne, les enseignants envoyaient un bilan multimodal à leurs apprenants en revenant sur certains moments de l’interaction et notamment sur les écarts de ces derniers avec la norme attendue. Ces bilans contenaient des commentaires audio, des extraits vidéo de la séance synchrone et du texte .

Mon objectif était d’étudier en particulier la manière dont les apprentis enseignants et les apprenants coconstruisent les séquences de rétroactions correctives synchrones, asynchrones ou en utilisant une combinaison de ces temporalités.

  • Définition de la rétroaction corrective

Une rétroaction corrective correspond à toute indication verbale ou non verbale fournie par un enseignant à un apprenant en langue étrangère et ayant pour but :

  1. D’attirer l’attention de l’apprenant sur la forme de la langue étrangère,
  2. D’indiquer à l’apprenant qu’il y a un écart entre sa production et la langue cible,
  3. De pousser l’apprenant à reformuler son énoncé afin de résoudre un problème communicatif ou de gagner en précision linguistique,
  4. D’améliorer l’adéquation entre la proposition de l’interlocuteur et la résolution de la tâche,
  5. De développer des compétences socioculturelles (comme améliorer ses représentations de la culture cible, ou de contextes particuliers comme le monde du travail par exemple).